Les Téki ? Sont des sortes de totems primitifs qui font écho aux Tikis polynésiens. La différence majeure est que les Tikis sont des représentations traditionnelles de divinités, alors que les Téki ? Sont des représentations contemporaines de l’humanité.
Les Téki ? ont donc débarqué dans la vie de Christophe Le Baquer peu après le troisième confinement, au tout début de l’été 2021. Il les sculpte dans des blocs déclassés des carrières de la Clarté qu’il récupère et auxquels il offre une seconde vie.
“Ils sont comme une trace dans le granit d’une civilisation passée, ou plutôt dépassée, commente l’artiste. Je les imagine découverts par un paléo-antropo-sociologue dans la nature luxuriante d’une vallée perdue et ensuite exposés dans un musée avec d’autres antiquités.”
Chaque statue mesure 1,20 mètre. Si le granit ne pesait pas si lourd, on pourrait dorloter les dorloter. Après quelques semaines, Christophe Le Baquer a entrepris de les peindre, à la manière des sculptures polychromes d’autrefois. “Les Téki ? sont une représentation d’une humanité qui pose question, expose-t-il. Une humanité en couche-culotte, comme de petits enfants avec leurs grosses têtes intelligentes… Mais que fait-elle de ses capacités et de sa créativité ? Les Téki ? posent question et ça s’entend.”