Le chantier de fouilles

 

Les ¿Téki? sont des sortes de totems primitifs qui font écho aux Tikis polynésiens. La différence majeure est que les Tikis sont des représentations traditionnelles de divinités, alors que les ¿Téki? sont des représentations contemporaines de l’humanité. Quand les Tikis protègent les habitants d’une maison, les ¿Téki? eux, témoignent de notre époque et questionnent notre humanité.

 

Les ¿Téki? étaient en gestation depuis quelques années déjà dans l’esprit de Christophe Le Baquer ? Ils ont commencé à voir le jour au début de l’été 2021.

’’Ils sont comme une trace dans le granit d’une civilisation passée, ou plutôt dépassée, commente l’artiste. Je les imagine découverts par un « socio-paléo-anthropologue » dans la nature luxuriante d’une vallée perdue .’’

 

Chaque statue est en granit rose et mesure 1,20 mètre pour environ 300 kg. Leur peau de granit reste nue et seuls leurs artefacts sont peints. Les accidents de la pierre et les endroits manquant de peinture renforcent le sentiment d’être face à des antiquités. Ils sont pourtant en possession d’objets de notre quotidien.

Il s’agit d’une représentation de l’humanité en couche-culotte. Petits corps et petits membres pour de grosses têtes pleines de neurones et de synapses, pleines de promesses d’intelligence… mais qu’en font-ils ? Que font-ils de leurs savoirs technologiques et de leurs inventions ? Que font-ils de leurs savoirs premiers, ancestraux ? Que font-ils de leur créativité ? Les ¿Téki? posent question et ça s’entend.